jeudi 17 mars 2022

Chineur

 « Chiner » est un mot qui existe depuis longtemps dans la langue française.

La Chine n'y est pas pour rien dans l'étymologie du mot. 

Les modèles de tissus et d'étoffes de Chine, importés en France, étaient réputés pour leurs broderies en soie colorée. 

L'action de tisser ou de teindre des fils de différentes couleurs est alors communément appelée le « chinage ».



Le terme passe ensuite à la brocante. 

Chiffonniers et colporteurs vont de village en village, à la recherche de bonnes occasions à vendre, revendre ou échanger. Leur regard ne balaye non plus les objets tissés de différentes couleurs mais toute « perle rare » qui pourrait trouver de la valeur à leurs yeux. 

Cela devient un métier, Chineur. 

Aujourd'hui, il est plus utilisé pour la recherche de vieux objets usagés dans les brocantes et vide-greniers.


D'où vient le mot "chineur" ?

Si le terme chiner est entré dans le vocabulaire courant, c’est que son origine est très ancienne ! En effet, si aujourd’hui chiner est un loisir pour la plupart des Français, le chineur était auparavant un vrai métier difficile !


En effet, les premiers chineurs étaient des colporteurs ou des chiffonniers qui allaient de village en village pour dégoter de vieux objets à vendre, à revendre ou à échanger. Ils transportaient leurs objets sur le dos, autrefois appelé l’échine.


À l’époque, on disait s’échinaient, car cette tâche était très physique. Ce métier avait une réelle organisation, on trouvait au premier plan, le crocheteur (ou le coureur, le biffin, le chiffonnier), puis le trieur, puis le grand maitre chiffonnier et enfin le chineur, équivalent du brocanteur actuel !


Aujourd’hui, le sens du mot chiner a bien évolué et ne signifie plus aujourd’hui que rechercher de vieux objets usagés, dans les brocantes ou vides greniers !